Comprendre le changement climatique

Comprendre le changement climatique 15.10.2024   Comment nous avons bouleversé la planète et quel est le danger devant lequel nous sommes. Comprendre les causes et les enjeux du dérèglement climatique

Les archives cantonales recherchent…

Afin d’offrir une image complète de l’arrêt de la Centrale nucléaire expérimentale de Lucens, les archives cantonales recherchent des témoignages de personnes ayant vécu dans la région de Lucens (VAUD) dans les années 1962 à 1969. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à les contacter via http://www.vd.ch/acv

L’histoire des énergies dans le pays de Vaud

L’histoire des énergies dans le pays de Vaud 10.06.2024 Anne-Lise Veya, Archives cantonales vaudoises   En bref Les archives cantonales vaudoises montrent que l’histoire de la politique énergétique est marquée par des tensions entre acteurs concurrents, particulièrement accentuées en période de guerre et de pénurie. Elles révèlent également que l’évolution des énergies a souvent été impulsée par des initiatives privées et entrepreneuriales, avec des archives détaillant les contributions significatives d’individus et d’entreprises dans ce domaine. Enfin, ces archives mettent en lumière les vifs débats idéologiques entourant l’exploitation des ressources énergétiques, reflétant des visions opposées sur le rapport de l’homme à son environnement et à l’énergie. À cet égard, l’entrée des archives de l’ADER aux ACV témoigne de la capacité du tissu associatif à transformer un problème public en un problème politique auquel l’État répond, in fine, par une politique publique.  Esquisse de la typologie des sources à disposition aux ACV pour une histoire des énergies Généralités Le fonds remis aujourd’hui par l’ADER s’inscrit dans un paysage documentaire déjà riche. En effet, les sources relatives à l’histoire de la politique énergétique et à l’histoire de l’exploitation économique des ressources sont nombreuses aux Archives cantonales vaudoises (ACV). Rien d’étonnant à cela, tant le développement de nos sociétés est lié à l’exploitation des ressources énergétiques. Cet état de dépendance est bien sûr allé en s’accroissant mais les ressources naturelles ont toujours été doublées d’enjeux de pouvoir et d’argent. Le numéro 124 de la « Revue historique vaudoise » retrace d’ailleurs parfaitement l’ancienneté des enjeux économiques et politiques de l’énergie et rappelle que nos sociétés se sont organisées autour du développement et de l’accès aux ressources, et cela bien avant la Révolution industrielle. Conflits d’énergies Lorsque l’on prend connaissance des nombreuses sources conservées aux ACV, il apparaît rapidement que l’histoire du développement et de l’exploitation des énergies est une histoire parcourue par les tensions entre acteurs concurrents cherchant à établir une main mise et craignant les pénuries. Sans surprise, on observe rapidement que les périodes de guerre attisent les tensions au sujet des ressources énergétiques. C’est ce dont témoigne, par exemple, le fonds Office cantonal de l’économie de guerre (K XII j) auquel il échoit notamment de trancher quant à l’attribution de combustibles (mazout, charbon, bois, tourbe) en temps de guerre. On constate également dans les archives les effets inévitables du report de la demande nés de cette situation de pénurie. En effet, le manque des combustibles étrangers qui ne parviennent plus en Suisse pendant la Seconde guerre mondiale réoriente le marché et marque, notamment, le retour de l’industrie de la tourbe. A titre d’illustrations, on mentionnera ce soir une série de photographies et une lettre témoignant du travail des internés de guerre à l’extraction de ce combustible, dit du pauvre (P 1000/454 et 453). Précisons qu’il s’agit là de pièces isolées, c’est-à-dire de pièces ne relevant pas d’un fonds, pièces isolées dont les ACV possèdent une jolie collection (P 1000). Bien sûr, la concurrence pour l’accès aux ressources énergétiques ne se déroule pas qu’entre nations. Dans une série de documents du 19e siècle, tirés du fonds du Département de l’agriculture, de l’industrie et du commerce (K XII), on observe ainsi les prétentions des uns et des autres sur les ressources forestières vaudoises. Dans le lot, on voit par exemple la commune de Penthéréaz tenter de prouver qu’elle ne doit rien à l’Etat pour les droits qu’elle exerce sur la rivière du Buron. On la découvre également protester contre la mise à ban projetée par l’Etat, pour laisser à la forêt le temps de se reconstituer (K XII b 1). Querelle énergétique intercantonale cette fois ; celle qui oppose entre 1944 et 1958 les gouvernements vaudois et fribourgeois au sujet du détournement et du turbinage de l’Hongrin, rivière née sur sol vaudois mais alimentant la Sarine. Dans un dossier, extrait du fonds du Service des eaux et de la protection de l’environnement (S 8), on lit les tractations menées pour aboutir à une solution qui satisfasse les différentes forces en présence. Comme le relève Jean Steinauer, qui s’est, entre autres, intéressé à ce conflit[1], le seul point qui fasse finalement consensus entre les partis c’est la négligence des impacts environnementaux de ce pourtant colossal projet hydraulique. Pour finir, j’aimerais mentionner les informations offertes par les cartes, nombreuses aux ACV. La question des énergies est en effet, par nature, éminemment territoriale. Plans de mines ou encore de forêts, les cartes définissent les limites des prétentions de chacun et quantifient ou identifient les ressources à disposition. A des fins d’illustration, on peut mentionner par exemple le plan d’une mine d’houille (GC 150/A) exploitée par Jean-Daniel Rittener à Rivaz entre 1810 et 1816 seulement. L’exemple de cette aventure économique qui tourne, comme le dit Michel Maignan[2]., rapidement court m’amène à un deuxième constat. Force d’initiative du privé Ce deuxième constat est le suivant : les sources conservées aux ACV indiquent que l’histoire des énergies est une histoire particulièrement mue par des visions ou des initiatives entrepreneuriales. On relèvera ainsi l’apport informatif évident des fonds d’archives privés. On peut penser par exemple aux archives de l’inévitable et hyperactif Adrien Palaz (PP 1042) ou encore à celles du pionnier et militant François Iselin (PP 1230) dont les archives sont entrées ce mois aux ACV et attendent désormais d’être traitées. Dans la même veine, on rappellera également la colossale présence, aux ACV, des archives des acteurs du marché de l’électricité avec le fonds de la Compagnie vaudoise d’électricité (PP 701) et celui de la Société romande d’électricité, fonds qui représente, à lui tout seul, quelque 350 mètres linéaires de documents (PP 658).  Ces noms cités parmi tant d’autres illustrent bien le rôle prépondérant joué par les individus et les organismes dans l’émergence d’une politique énergétique. Les archives du registre du commerce (par exemple SC 193/19/7/15 ou encore SC 193/14/1/13 et SC 184/2/3/120) témoignent également, à leur manière, de cette vitalité entrepreneuriale souvent incomplètement documentée. On trouve en effet dans les archives du registre du commerce, les inscriptions et actes constitutifs de diverses petites entreprises

De l’hydrogène au barrage de Schiffenen

Le barrage de Schiffenen se met à l’hydrogène 29.4.2024   Une expérimentation qui porte ses fruits Dans le cadre des développements sur l’hydrogène vert, l’ADER s’est intéressée et a visité la centrale hydroélectrique du barrage de Schiffenen. Celle-ci produit, en plus de 125 GWh d’électricité par an, 300 tonnes d’hydrogène vert chaque année, sans émissions de CO2, illustrant ainsi le couplage entre ces deux énergies renouvelables. Cette production correspond à la consommation de cinquante bus. Dès l’année prochaine, cette centrale alimentera un projet pilote des Transports publics fribourgeois (TPF) avec deux bus à pile à combustible. À suivre…

Promotion du Moulin F10

Quel avenir pour le Moulin F10 ? 29.4.2024    L’ADER s’implique pour promouvoir cette machine La particularité de ce moulin est sa simplicité. Il suffit d’un seul passage au travers le moulin tournant à très haute vitesse, soit environ de 8’000 tours par minute, suivi d’un seul tamisage pour obtenir une farine de qualité, à très haut rendement, un son très propre et sans goût industriel. Cette mouture, appelée «Farine F10», démontre qu’une farine de haute qualité, avec des rendements supérieurs, peut être produite en utilisant 10 fois moins d’énergie. Après la visite du moulin et les échanges avec une haute école spécialisée romande, l’ADER souhaite contribuer à la promotion de la mobilité de cette machine, qui présente un potentiel significatif pour les coopératives agricoles, tant en Suisse qu’à l’international.  

Visite du premier parc éolien vaudois à St-Croix

Visite du parc éolien à St-Croix 01.05.2024   Premières éoliennes en activité dans le canton de Vaud La visite des éoliennes de Sainte-Croix a été une expérience enrichissante pour tous les participants. Organisée par ProÉole Vaud et sous l’égide du chef de projet de Romande Energie, nos membres ont eu l’opportunité de découvrir de près les défis logistiques et les réalisations impressionnantes du projet, ainsi qu’un bref aperçu de mesures compensatoires mises en place. Les éoliennes, opérationnelles depuis janvier 2024, symbolisent un jalon important dans la transition énergétique de notre canton.  

OUI à la loi sur l’électricité

OUI à la loi sur l’électricité 17.5.2024   Un OUI est indispensable pour soutenir la transition énergétique en Suisse. L’ADER est pleinement engagé dans cette démarche. Nous encourageons tous nos membres et sympathisants à se mobiliser et à voter en faveur de la loi sur l’électricité, essentielle pour l’avenir de notre pays.

28 mars: Congrès sur l’hydrogène

28 mars: Congrès sur l’hydrogène 10.03.2024  La Suisse a construit 120 barrages pour produire de l’électricité en hiver (6 mois, oct à mars). Quelques rares nouveaux projets sont possibles, mais de loin pas assez nombreux pour disposer de suffisamment d’électricité renouvelable en hiver. C’est là que l’hydrogène peut être d’un grand recours. En effet, le surplus de production électrique photovoltaïque en été peut être converti en hydrogène, stockable jusqu’à l’hiver où il peut être, cette fois en sens inverse, reconverti en électricité. Cette piste prometteuse mérite d’être soutenue. L’ADER s’y engage en étant sponsor bronze du Congrès Suisse de l’Hydrogène qui aura lieu le 28 mars prochain.  www.aee-congres-h2.ch. Venez nombreux !  

Inauguration du réseau H2

Lancement du réseau H2 14.11.2023 Le réseau romand des acteurs de l’hydrogène « Réseau H2 » a été inauguré le 14 novembre afin de capitaliser sur les quelques initiatives de la région lémanique autour de ce vecteur énergétique pour passer à la vitesse supérieure.  «Le Réseau H2 doit permettre de mieux collaborer, de créer des synergies, de catalyser des projets. L’objectif, c’est de passer à l’action.» L’ADER, présente lors de cette inauguration, s’associe à cet objectif et a initié des rencontres et renforcé des liens afin de collaborer sur des projets novateurs. A suivre… Un réseau autour de l’hydrogène voit le jour sur l’Arc lémanique Les cantons de Vaud et de Genève, des hautes écoles, des entreprises et des philanthropes ont été réunis par la fondation Nomads pour stimuler l’essor de ce vecteur énergétique. Il est appelé à jouer un rôle clé dans la transition écologique Groupe E a inauguré en octobre un site de production d’hydrogène au pied du barrage de Schiffenen, dans le canton de Fribourg. — © KEYSTONE/Laurent Merlet Richard EtiennePublié le 14. novembre 2023, le TEMPS       Un réseau romand des acteurs de l’hydrogène a été inauguré mardi à l’EPFL. Baptisé «Réseau H2», il doit permettre de capitaliser sur les quelques initiatives de la région autour de ce vecteur énergétique pour passer à la vitesse supérieure. L’initiative émane surtout de la fondation Nomads, une organisation genevoise à but non lucratif dédiée au virage énergétique. Pour promouvoir l’hydrogène, elle a mis dans la boucle les cantons de Genève et Vaud, mais aussi un bon nombre d’acteurs privés, des SIG à Romande Energie en passant par des start-up, et philanthropiques. D’autres entités et cantons sont appelés à les rejoindre. Dans le cadre de notre récente opération sur le port de Rotterdam:  «Tout le monde reconnaît que l’hydrogène va jouer un rôle dans la transition énergétique mais il faut le clarifier», a affirmé Jean-Luc Favre, président de la fondation Nomads et ancien directeur d’ABB Sécheron à Genève, durant une cérémonie de lancement à l’EPFL. «Le Réseau H2 doit permettre de mieux collaborer, de créer des synergies, de catalyser des projets. L’objectif, c’est de passer à l’action.» Un savoir-faire existe, en termes de production, de transport, de stockage et d’utilisation de ce vecteur énergétique. Il faut maintenant le déployer pour engendrer des économies d’échelle et le rendre plus intéressant financièrement. Les promesses de l’hydrogène L’hydrogène est appelé à jouer un grand rôle dans la mobilité, l’industrie ou le stockage d’énergie, à condition qu’il soit fabriqué à partir d’énergies renouvelables. Mais on en est encore aux balbutiements. En Suisse, des véhicules à pile à combustible (équipés d’un moteur électrique carburant à l’hydrogène) apparaissent. Migros et Coop disposent de quelques camions, des groupes logistiques aussi, comme Galliker. Seize stations-services ravitaillent en hydrogène dans le pays, dont deux sur sol romand (Crissier et Lausanne), selon l’association H2 Mobilité Suisse. L’hydrogène doit contribuer à résoudre la question du stockage de l’électricité en Suisse. L’été, le pays en produit trop avec l’hydraulique et la fonte des glaciers. L’installation croissante de panneaux photovoltaïques accentue les surplus. L’hiver, quand les journées sont plus courtes et les barrages moins remplis, c’est l’inverse et le pays dépend d’importations électriques qui ne sont pas toujours garanties. En stockant les surplus de l’été en vue d’une utilisation l’hiver, l’hydrogène peut contribuer à résoudre ce décalage, a estimé Alexandre Closset, un représentant d’une Coalition pour le stockage d’énergie renouvelable inaugurée en juin, présent à l’EPFL mardi. Des projets d’importations d’hydrogène vert se dessinent, notamment par le biais d’une société allemande, TES, qui imagine un circuit fermé de gaz qui relierait le Moyen-Orient à l’Europe. Mais on peut aussi en fabriquer sur place, sans doute en quantité limitée. Groupe E a inauguré en octobre un site de production au pied du barrage de Schiffenen (FR) qui lui fournit l’énergie dont il a besoin, sans émissions de CO2. L’installation, la première en Suisse occidentale, doit contribuer à la décarbonation de l’industrie et des transports, en collaboration notamment avec les Transports publics fribourgeois. Groupe E prévoit une production annuelle de 300 tonnes d’hydrogène par an, de quoi faire rouler une cinquantaine de camions ou de bus. Quatre autres sites sont en réalisation ou ouverts en Suisse. L’Université de Berne effectue des sondages outre-Sarine depuis ce printemps pour identifier d’éventuelles réserves d’hydrogène naturel. Ce dernier est qualifié de «blanc», par opposition au «vert», fabriqué avec des énergies renouvelables, ou au «gris», quand il émane des énergies fossiles. Contrairement à la plupart des pays voisins, il n’existe pas de stratégie nationale autour de l’hydrogène en Suisse, une donne qui devrait changer. La Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie a en effet demandé cet été que la Confédération se penche sur l’élaboration d’une telle stratégie. Elle doit évaluer les besoins futurs en la matière et se fixer des objectifs en vue d’une production supplémentaire et d’un stockage en Suisse.